"Les Algériens parlent de la situation économique du pays et des risques liés à la dépendance aux hydrocarbures depuis suffisamment longtemps pour se passer de "l'expertise" de Sarkozy ou du Figaro. Les débats Algériens, même s'ils se déroulent sur fond de confusion politique, sont suffisamment éclairants pour qu'on n'en ait pas besoin. Le seul intérêt des déclarations de Sarkozy est de confirmer qu'il n'est pas "l'ami" des Algériens, mais cela qui ne le savait pas en Algérie ? M.Sellal, M.Saadani ?..."
Hamid Grine a rendu un énorme service à Issaad Rebrab. En lançant une action en justice contre le rachat du groupe Al-Khabar par le patron de Cevital, le ministre de la communication a déclenché une réaction en chaîne qui a permis d'éviter le débat, pourtant nécessaire, sur la liberté d'une presse ballottée entre argent et pouvoir. Hamid Grine a été si "efficace" qu'il a permis à M. Rebrab de tirer des dividendes inespérés d'une opération de communication qui ne lui a rien coûté, et qu'il aurait eu beaucoup de peine à monter.
La corruption mondiale sous toutes ses formes, du détournement d'argent public au blanchiment d'argent, est l'un des problèmes les plus injustes, corrosifs et dangereux de notre époque.
Pour illustrer la bérézina du gouvernement, un indicateur : les dépenses budgétaires ont augmenté de 65% sur les deux premiers mois de l'année rapportées à celles de 2015. Incompréhensible. Omission d'un déflateur dans la comptabilité nationale ?
Comment alors expliquer ce départ ? Il est évident que le contexte politique intérieur saoudien doit être pris en compte. Si le remaniement a été attribué au roi Salmane, nombre d'observateurs y ont vu la main de Mohamed Ben Salmane, le fils du souverain, vice-prince héritier, ministre de la défense et chef du conseil d'orientation économique.
Il sera encore plus difficile d'en accuser le DRS. Ou le "joueur de foot" Toufik à la proximité tant convoitée il n'y a guère longtemps... L'information vient des Panama Papers, de cette scène "mondialisée" que connait parfaitement M.Khelil et quelques happy few algériens. Il était déjà difficile de croire que la zaouïa de Sidi Mohamed Ben Merzoug pouvait inverser le récit et sauver le soldat Khelil. On est certain que la zaouïa de Djelfa ne fera pas le poids devant la zaouïa de Panama.
Le retrait d'un billet de banque n'est jamais une opération neutre. C'est le cas de la décision prise le mercredi 4 mai par la Banque centrale européenne (BCE) d'organiser la lente "disparition" du billet de 500 euros, le fameux "Ben Laden" comme on le surnomme en Espagne puisqu'on en parle beaucoup mais qu'on ne le voit (presque) jamais.
L'architecte de ce grand chambardement est Mohamed Ben Salman, jeune prince de trente ans, fils du roi Salman et à la fois ministre de la défense et président du Conseil économique du royaume. Autrement dit, c'est l'homme en charge de deux dossiers fondamentaux pour l'avenir de la monarchie wahhabite. D'un côté, les guerres, dont celle menée notamment au Yémen, et de l'autre, l'obligation de réformer une économie sclérosée, improductive et dépendante à plus de 90% - en terme de recettes extérieures - des hydrocarbures. Si échec il y a, ce sera celui de "MBS" et donc, par ricochet, celui de son père
Dans l'absolu, le ministre de l'industrie et des mines peut paraître défendre un meilleur effet industrialisant du projet Peugeot en Algérie que celui obtenu dans le partenariat SNVI-Renault. Dans les faits, il s'agit simplement d'un surcoût politique algérien lié à une gestion chaotique.
Le nouveau modèle économique auquel pense Abdelmalek Sellal a été mis en banderole par les milliers d'ultras du MCA ce samedi (16 avril) au stade du 5 juillet. Le tifo géant de plus de 100 mètres brandi à l'occasion de la demi-finale de la coupe d'Algérie affiche : "Jusqu'à quand Sonatrach ?" (..) Abdelmalek Sellal est au cœur de la pensée magique. Celle qui recherche un gourou pour chaque symptôme, faute de pouvoir le traiter par la raison positive. Le football est toujours perçu comme le lieu par lequel peut démarrer une émeute plus politique et plus persistante que les autres.
L'OPEP se décrit volontiers comme une entité cohérente, solidaire et capable de bâtir des accords en interne au nom du pragmatisme et de l'intérêt de tous ses membres. C'est cela qui vient d'être sérieusement écorné. Si l'OPEP devient, comme ce fut le cas de manière brève au milieu des années 1980, un terrain d'affrontement entre Arabie Saoudite et Iran, ses intentions risquent de ne pas être prises au sérieux. Et, du coup, certains membres, dont l'Algérie, peuvent se demander s'ils ont intérêt à rester en son sein.
Au final, il ne faut pas s'étonner de l'existence des "Panama papers". Plus grave encore, il faut se dire qu'il existe des systèmes bien plus sophistiqués, notamment parce que les fonds placés au Panama ont rarement vocation à revenir dans le pays dont ils ont été soustraits. La règle est connue depuis longtemps. Les classes moyennent triment et sont les véritables vaches à lait des systèmes de prélèvement fiscaux. Les plus riches, eux, ont toujours eu la capacité de payer moins, que cela soit légal ou non
Aujourd'hui, dans cette partie du monde, qu'est-ce qui va déterminer pour un investisseur le choix de l'implantation, d'une structure, industrielle, commerciale ou touristique?
El Watan Weekend, dans sa livraison de [vendredi 1 avril, NDLR] publie un reportage sur le chantier de la Grande mosquée d'Alger.
Métier noble n'est-ce pas... Le fait de compter les sous son pays ou de naviguer dans le monde merveilleux de la comptabilité voire de l'actuariat ... pour les vrais cracks en maths.
Dans les semaines qui viennent, il faudra donc suivre de près les décisions prises par Riyad. Une acceptation d'une réduction de la production pourrait signifier que la stratégie saoudienne a effectivement échoué et qu'en sacrifiant les prix elle s'est avérée incapable de maintenir voire d'augmenter ses parts de marché. Un échec dont les conséquences risquent d'être importantes à l'heure où le royaume est confronté à nombre de défis, celui de la diversification de son économie n'étant pas le moindre.